JE SUIS DON QUIJOTE DE LA MANCHA║ REPRISE du 08 au 12 fév !

Le 02/11/2016 20:30


█  Création du collectif du Théâtre de l’Opprimé  █

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Que projette-t-on ? Que projette-t-on de nous sur la figure de don Quichotte pour qu’elle nous soit si familière ? Des photogrammes – des photos de films déjà vus.

Être ce qu’on-a-été, quand on jouait à sauver la veuve et l’orphelin, quand on jouait à faire la révolution ?
Nous avons pensé l’espace théâtral comme une Zone Artistique à Défendre. Sans d’autres prétentions que de ne jamais se rendre. En sachant que la liberté n’est pas un lieu – où alors peut-être une bibliothèque (perdue au milieu de la Mancha ?), comme le pensait Foucault. Mais des pratiques. Pratiquer donc. Humblement mais avec méthode.
Les coups, le coma, la mort même, rien n’arrête don Quichotte, qui ne se soucie de rien, que de son héritage. De ce qu’il a reçu et de ce qu’il laissera. Hamlet / Quichotte – deux figures qui semblent fonctionner en miroir – les deux oeuvres ont été écrites à la même époque. Le même souci que leur histoire soit racontée, imprimée, jouée. « Les trois plus grands imbéciles qu’il y ait eu au monde, ce sont Jésus-Christ, don Quichotte et moi » disait Simon Bolivar. Ses petites révolutions ratées – répétées, permanentes. Don Quichotte serait notre art de la répétition. Essayer, humblement, réessayer, se tromper, essayer autre chose mais essayer.
Une classe morte – qui joue quoi ? Convoquer ces personnages fantômes et nous raconter un peu. Raconter le désir de créer un ensemble – de créer des autonomies.
On a tous quelque chose en nous de don Quichotte. Le texte de José Ramón Fernández nous offre le privilège du beau pari : évoquer une figure exemplaire dans l’énergie déployée pour son « idée », son utopie : Faire de la femme l’avenir de l’être humain, replacer les opprimés sur la carte des espérances malgré le brouillard puant qui semble recouvrir notre époque. Faire le point sur ce qui a été, être et rêver peut-être. Un vent d’anarchisme souffle. Il suffit de sortir dans la plaine et de parcourir les chemins.

Benoît Félix Lombard & Rui Frati

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★ Revue de presse ★

La Terrasse

RegArts

Le Souffleur

Du mercredi au samedi à 20h30, le dimanche à 17h
Texte José Ramon Fernandez Traduction André Delmas Mise en scène Benoit Félix Lombard Avec Rui Frati, Antonia Hayward, Delphine Dey, Raphaël Fournier, Teresa Ferreira
Tarif plein 16€ – Tarif réduit 12€ (sur justificatif : étudiants, – de 30 ans, plus de 65 ans, demandeurs d’emploi, intermittents) – Tarif très réduit 10€ (groupe à partir de 10 personnes, adhérents, partenaires)