Tabou // Du 15 au 26 mar. 2016 //
En 1978 a lieu le procès à Aix qui fera « date ». Gisèle Halimi y défend deux femmes violées, mais elle veut, en accord avec les victimes, faire que ce procès soit aussi l’occasion d’ouvrir le débat sur « ce fléau ». « La question du viol ne sera pas posée » dira le président de la Cour d’Assises, mais... View Article
En 1978 a lieu le procès à Aix qui fera « date ». Gisèle Halimi y défend deux femmes violées, mais elle veut, en accord avec les victimes, faire que ce procès soit aussi l’occasion d’ouvrir le débat sur « ce fléau ». « La question du viol ne sera pas posée » dira le président de la Cour d’Assises, mais par sa plaidoirie, Gisèle Halimi la posera pourtant. Par sa lutte elle fera avancer la réflexion collective sur « ce crime total » et sur le rapport qu’entretiennent les hommes et les femmes dans la société. Le spectacle ne raconte pas un viol en particulier, ni l’histoire du procès d’Aix. Notre objectif est de mettre en scène « la question, celle que chaque femme se pose, violée ou non, quel que soit son âge, quelle que soit sa classe sociale : « je suis l’une d’elles, je peux être l’une d’elles ». Il s’agit de mettre en scène ce questionnement et aussi celui de la police, celui de la justice, celui de la société, le harcèlement et la ronde infernale de questions qui vont fondre sur la victime, jusqu’à l’absurde, allant jusqu’à faire naître le doute, en rendant la victime suspecte et en la faisant apparaître comme coupable …en réponse à ce questionnement, la flamboyante plaidoirie de Gisèle Halimi.