Burundi
Au début des années 2000 l’équipe du TO est allé au Burundi pour trois projets dont but était re-dynamiser et faire vivre ensemble des veuves et les orphelins du génocide, au Burundi rural et organiser et rendre public la parole des jeunes en utilisant les jeux et les techniques du théâtre de l’opprimé.
Invité par Terre des Hommes Burundi ( TDHB) à participer au « programme stratégique de réinsertion » le Théâtre de l’Opprimé – Paris est intervenu, en collaboration avec cette ONG, à Bujumbura et à Gitega, au Burundi, sur trois différents rassemblements.
Trois fronts de travail ont été définis, les deux premiers en simultané pendant la première semaine :
1- Deux groupes, le premier à Bugendana tous les matins et le deuxième à Gitega les après-midi, pendant cinq jours. Ces deux groupes sont constitués de veuves et d’orphelins, intégrés au projet… coordonné par TdHB. Le premier devait avoir lieu dans le centre administratif local et le deuxième dans les locaux de TdHB et, par la suite, dans une école ;
2- Un groupe à Bujumbura, constitué par une quinzaine de jeunes, vivant à la rue et déjà connus par TdHB, ainsi que par deux de ses animateurs, qui a eu lieu sur le terrain de TdHB ;
3- Un rassemblement à Bujumbura, pendant la deuxième semaine, constitué par des jeunes du groupe 1, des animateurs de TdHB et des acteurs du groupe Tubiage (qui pratiquent déjà la méthode du Théâtre de l’Opprimé) : au total, une quarantaine de personnes. Cet atelier a eu lieu au Centre Jeunes Kamenge, avec le soutien de la communauté qui gère ce lieu.
A travers les trois interventions et pendant toute la durée du travail au Burundi, nous avons pu constater une très grande similitude de pensée entre notre façon de travailler et celle de TdHB, notamment à travers un respect commun des principes d’autonomie, de responsabilité et de solidarité.
Le travail entrepris par le TO sur l’émergence et l’organisation de la parole a, de l’avis général, porté ses fruits sur le terrain. Les animateurs de TdHB nous ont confié leurs impressions et le fait que notre méthode appliquée aux problématiques actuelles des groupements dont ils s’occupent est tout à fait complémentaire avec leur travail.
Pour notre part nous pensons souhaitable d’envisager une collaboration plus étroite entre nos équipes (formation et mise en pratique) pour préparer plus en amont d’éventuelles interventions futures sur le terrain.
Ce partenariat permettrait à la fois d’organiser des actions ponctuelles de plus grande ampleur et de prévoir un suivi des stagiaires sur un plus long terme. Il nous paraît en effet
capital que les actions ponctuelles et visibles soient relayées dans une construction de longue haleine.
Dans cette perspective, nous pouvons envisager l’accueil et la formation de membres de TdHB dans notre centre en France et/ou à travers des stages spécifiques au Burundi.
Les deux premiers actions ont été dirigé par Joel Anderson et Rui Frati.
Le troisième action a été effectué par Estelle Rosenfeld, Vincent Vidal, Carlo Iacucci et Rui Frati