AYSTWAA ? // dimanche 5 juin 2016 à 20h
Le 05/06/2016 20:00
AYSTWAA?, ce sont les premières lettres de ces mots que prononce Demetrius dans Le Songe d’Une Nuit d’Été de W. Shakespeare, alors que les quatre amants se réveillent après être tombés de sommeil dans la forêt bordant Athènes : « Are you sure That we are awake? ». Il n’en reste désormais plus que les traces…
Are you sure That we are awake? est avant tout une création. Néanmoins, l’idée est inspirée de la pièce de W. Shakespeare A Midsummer Night’s Dream (Le Songe d’Une Nuit d’Eté).
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Le Songe d’Une Nuit d’Été de W. Shakespeare est loin d’être joyeux : il nous offre plutôt des visions dures, étranges, parfois d’horreur. De ce songe la création
n’en raconte pas la fable, mais en a plutôt été nourrie, inspirée pour faire naitre un spectacle à la croisée du théâtre, de la performance, de la danse et de l’art vidéo.
Il ne reste donc plus que des traces, des créatures, des fantômes de ce songe où des restes de vie tentent désespérément de persister, en vain…
Un Puck qui agonise et se retrouve seul, une lente descente vers le néant. Est-ce que ce qui semble être un rêve n’est finalement pas une sorte de miroir de ce qui se déroule désormais chaque jour devant nos yeux, et est-ce qu’un espoir reste encore possible ? Est-ce que tout cela ne contiendrait pas qu’un songe ? Est-ce que tout ne ne serait pas qu’illusion ? À travers différents tableaux où le passé, le présent et le futur se confondent, où les morts et les vivants cohabitent pour finalement nous offrir une opposition entre le trop plein et le vide, la vie et la mort, l’accumulation et l’absence, le bruit et le silence, la matière vivante et l’inanimé, le spectateur se laisse lentement entraîner dans une expérience où rêve et réalité s’inversent et s’étreignent violemment. Aussi l’Épilogue s’inscrit-il dans la continuité et en marge du spectacle. Il dérive vers la mémoire, le symbole religieux et la réalité du présent de la situation. Il glisse lentement vers le deuxième volet du triptyque traitant cette fois de la mémoire, du souvenir et de notre difficulté à concevoir le temps.
Alexis Rousseau
Avec Salomé Ramon, Gaël Sall ou Guillaume Blanchard, Maxime Windisch, Rosalyn Jones, Léandre Larmet, Justine Cazin et Laura Fanouillet Création lumière Edouard Brun
Attention : spectacle déconseillé aux – 12 ans et aux personnes épileptiques photosensibles
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Alexis Rousseau fut l’invité de Radio Campus Paris, pour réécouter l’émission c’est par ici !
«Les images que produit Alexis sont très très fortes».
«Une capacité à produire des images qui vous marquent par leur violence mais aussi par leur beauté».
«Un travail qui fait penser au travail d’images de Romeo Castellucci».
«L’effet cathartique est absolument total».
«On voit tout le travail de recherche de la compagnie qui est quelque chose d’assez rare encore en France».
«Une compagnie vraiment dynamique et généreuse dans leurs corps».
«Surtout ne les manquez pas !»